le Prophète Issâ | Où il se trouve actuellement?
Ibn Taymiyya -qu’Allah le Très-Haut lui fasse miséricorde- fut interrogé à propos de ces hadith [dans lequel il est dit] que le Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- le Prophète Issâ – ‘aleyhi sallam- sur lui la paix- en train de prier dans son tombeau, qu’il vit en train circambuler le paradis 1 , et qu’il vit dans le ciel; et semblablement pour certains des Prophètes.
Quand quelqu’un meurt, lui reste-t-il des actions [qu’il peut alors accomplir]?
Il y a pourtant un hadith [disant] que ses oeuvres s’interrompent [alors]. Et tire-t-on profit d’une telle prière et d’une telle circombulation ?
En ces [divers] endroits, [Mouhammad] vit-il les Prophètes en leurs organismes (jasad) ou en leurs parties ?
À Allah, le Seigneur des mondes, la louange ! répondit-il.
[Quand le Prophète] vit le Prophète Issâ -sur lui la paix- circambuler, c’était une vision en songe; cela ne se passa pas la nuit de l’Ascension (Mi’râj).
Ainsi du moins [cette vision] a-t-elle été interprétée.
Il vit aussi le Messie, semblablement, et il vit l’imposteur (Dajjâl) 2. [Mouhammad] vit par ailleurs, au ciel, [le Prophète ‘ssâ] et d’autres d’entre les Prophètes
la nuit de l’ascension du Prophète Issâ
– la nuit de son Ascension, quand il vit Adam dans le ciel le plus bas, vit Jean (Yahyâ) et Jésus (‘Issâ) dans le deuxième ciel, Joseph (Yousoûf) dans le troisième, Idrîs dans le quatrième, Aaron (Haroûn) dans le cinquième, le Prophète ‘Issâ dans le sixième et Abraham (Ibrâhîm) dans le septième, ou l’inverse. Cette fois-ci, il vit leurs esprits se représenter (Mousawara Fî Souwar) sous les formes de leurs corps.
Peut-être, ont dit certains gens, vit-il les organismes mêmes, ensevelis dans les tombes. Ceci n’a cependant aucun sens.
Jésus monta d’ailleurs au ciel avec son esprit et son organisme. Semblablement en ce qui concerne Idrîs, a-il été dit. Quant à Abraham, le Prophète ‘Issâ et les autres, ils sont ensevelis, en terre.
Cela ne peut manquer, le Messie – qu’Allah prie sur lui et sur le reste des Prophètes, et leur donne la paix- [re]descendra vers la terre sur le minaret blanc, dans la partie est de Damas.
Il tuera l’imposteur (Dajjâl) brisera les croix et tuera les porcs ainsi qu’établi dans les ahadith authentiques.
Voilà pourquoi il était dans le deuxième ciel alors même qu’il est plus éminent que Joseph, Idrîs et Aaron : il veut en effet [re]descendre vers la terre avant le Jour de l’Anastasie, à la différence des autres.
Adam se trouvait dans le ciel le plus bas parce que les mânes (Nasam) de ses enfants lui sont présentés – les esprits des bienheureux et [ceux] des misérables, « pour qui les portes du ciel ne s’ouvriront pas et qui n’entreront point dans le Jardin jusqu’à ce que le chameau pénètre dans le chas de l’aiguille. »
Comme ils lui sont présentés, il faut donc, immanquablement qu’il soit proche d’eux.
Que [le Prophète] a vu le Prophète ‘Issâ debout en train de prier dans sa tombe et qu’il l’a aussi vu dans le ciel l’un n’exclut pas l’autre.
Les affaires (Amr) des esprits sont en effet du [même] genre que les affaires des anges : en un instant ils montent et descendent comme les anges; ils ne sont pas, s’agissant de cela, comme les corps.
J’ai parlé par ailleurs, de manière étendue, du statut des esprits après leur séparation des corps et j’ai [alors] mentionné une partie de ce qu’il y a à ce sujet comme hadith, comme récits et comme preuves.
Une telle prière, et des actions similaires, sont d’entre les choses dont la mort jouit et auxquels il trouve la béatitude, tout comme les gens du Jardin en trouvent à glorifier [Allah].
Il leur est en effet inspiré de [Le] glorifier tout comme, dans ce bas-monde il est inspiré aux hommes de respirer.
Il ne s’agit pas là d’une action imposée par la religion (‘Amal at-Taklîf) et pour laquelle on demande une récompense distincte.
Cette action elle-même participe de la béatitude que les âmes ont et en laquelle elles trouvent plaisir.
Lorsque le fils d’Adam meurt, ses œuvres s’interrompent, à l’exception de trois d’entre elles : une aumône qui se perpétue, un savoir dont on a l’utilité, un enfant vertueux qui invoque [Allah] pour lui.
Pour ces paroles, le Prophète – qu’Allah prie sur lui et lui donne la paix visait les œuvres pour lesquels il y a une récompense.
Il ne visait pas, par là, les actions mêmes auxquels on trouve la béatitude. Les gens du Jardin trouvent de la béatitude à regarder Allah, ils trouvent de la béatitude à se souvenir de Lui et à Le glorifier, ils trouvent de la lecture du Coran.
Au lecteur du Coran il est alors dit : « Lis et enchante [-nous] ! Déclame-le comme tu le déclamais dans ce bas-monde ! Ta demeure se trouve en effet auprès du dernier verset que tu liras. »
[Les gens du Jardin] trouvent de la béatitude à s’adresser à leur Seigneur et à converser avec lui. Alors même qu’il s’agit là, dans ce bas monde, d’actions auxquels une récompense est attachée, ce sont dans l’au-delà des actions auxquels leur auteur trouve une béatitude plus grande qu’à manger, boire et coïter.
Certes, il s’agit là aussi d’actions. Boire, manger, coïter, sont en ce bas-monde, d’entre les choses qu’il nous est ordonné de faire et pour lesquelles on est récompensé, quand elles sont accompagnées d’une intention vertueuse.
Dans l’au-delà, elles constituent par ailleurs la récompense même à laquelle on trouve de la béatitude. Et Allah est le plus savant ! Voilà tout ce que ce feuillet permettait d’écrire, alors qu’il serait possible de s’étendre longuement sur ces questions.
Install the app:
Android:
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.app.hrf
IOS: